Champs d'observation et laboratoire des fictions Intervention de Rémi Dall'Aglio avec les deuxième année, dans le cadre de l'atelier hybride 2007. ESPACE DOCUMENTAIRE |
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PHYSIQUE
FORMES EXPERIENCES DISPOSITIFS ET MACHINES
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La gravitation ou La symphonie newtonienne: Pom pom pom poom
C'est en 1687 que le physicien anglais Isaac Newton fit la relation entre les astres qui s'attirent et nos objets familiers qui tombent par terre; telle la fameuse pomme qui, en tombant d'une branche sur la tête de Newton, lui donna cette révélation...Ainsi naissent de merveilleuses légendes en Sciences...
Ces objets peuvent être deux astres ou le couple
pomme-Terre. Evidemment, dans ce dernier cas, la Terre attirera beaucoup
plus fortement la pomme que l'inverse, mais en réalité, la
pomme attire également notre Terre! Cette énorme différence
de masse rend bien sûr négligeable (mais non nul) l'action
de la pomme sur la Terre!
L'interaction gravitationnelle, toujours attractive, est de portée infinie mais décroit selon l'inverse du carré de la distance.... Telle est la loi de Newton qui est définie par la célèbre formule ci-dessus. Elle s'applique à toutes les particules, y compris
au photon qui n'a pourtant pas de masse. C'est pour cela que la lumière
d'une étoile située exactement derrière un autre astre
nous est......visible.
La théorie de la Relativité Générale d'Albert Einstein (établie en 1915) nous dit qu'un objet très massif (étoile, trou noir) déforme l'espace autour de lui et peut donc dévier la trajectoire des photons. L'analogie la plus courante pour comprendre ce curieux phénomène consiste à imaginer notre univers passer de 3 dimensions spatiales (longueur + largeur + hauteur) à 2 (on supprime la hauteur): On aplatit l'univers pour le simplifier (notre cerveau est limité!). L'espace sera donc semblable à une sorte de membrane élastique (style trampoline). Si vous faites rouler sur cette membrane une petite bille
(symbolisant un photon) sans poids, sa trajectoire sera rectiligne car
la membrane restera plane. Par contre, si vous mettez au milieu de cette
membrane-espace une boule en plomb, cette dernière va s'enfoncer
dans la membrane et la déformer, plus ou moins, selon son poids.
Cette bille sera une étoile massive. Si vous lancez une petite bille-photon
aux alentours de la boule-étoile, vous verrez sa trajectoire s'incurver
et se dévier; la bille-lumière pouvant ainsi atteindre un
point situé exactement derrière la boule-étoile. Si
ce point correspond à nos yeux, nous verrions alors la source de
ce photon pourtant caché derrière la boule-étoile.
De toutes les 4 interactions de l'Univers, la gravitation est celle dont l'intensité est la plus faible: A l'échelle atomique, l'influence de la gravitation est négligeable car les particules sont très peu massives. En fait, cette force est cumulative, c'est-à-dire que c'est la somme gigantesque de la gravitation de toutes les particules qui va engendrer la force gravitationnelle sensible à notre échelle. Cela n'est possible que parce que la gravitation ne marche que dans un sens: elle attire et ne repousse pas (pas d'antigravitation, désolé!), cette force ne peut donc que s'additionner contrairement à l'interaction électromagnétique. Dominante à l'échelle de l'infiniment grand, la gravitation donc négligeable aux échelles accessibles en physique des particules. Cependant, elle redevient importante, voire dominante, aux échelles ultra-microscopiques de l'ordre de 10-35 m. Cette longueur est très particulière et s'appelle la longueur de Planck. Le temps que met la lumière à parcourir cette distance s'appelle aussi le temps de Planck (du nom du physicien allemand Max Planck) et vaut 10-34 s.
La théorie quantique imagine que toute interaction
doit se faire par l'intermédiaire d'un boson ou particule médiatrice
associée à une onde gravitationnelle de très faible
fréquence, si faible qu'on ne l'a encore jamais détecté.
Mais cet hypothétique boson a déjà été
baptisé graviton.
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